Stephane Biret, situé à Saint-Etienne-de-Brillouet en Vendée, est l’un des premiers éleveurs de la coopérative à s’être lancé dans la démarche Beter Leven en 2020. Ce contrat indexé sur les coûts de production s’intègre pleinement dans les exigences de la loi Egalim 2 qui vise à mieux rémunérer les éleveurs et développer des filières de viande durable.
« En 2020, Beter Leven, par le biais de Bovineo était l’un des seul label qui prenait en compte les coûts de production et proposait des prix rémunérateurs pour l’éleveur, soit 4,05 €/kg de carcasse alors que le prix du marché était de 3,60 €/kg de carcasse », explique Stéphane Biret.
Bovineo n’a pas attendu la loi Egalim 2 pour s’investir dans la juste rémunération des éleveurs. Dès 2020, le groupement a aidé ses éleveurs à accéder au marché hollandais demandeur de viande française en répondant au cahier des charges exigé par le label Beter Leven.
« Aujourd’hui, la loi Egalim 2 rend obligatoire la signature de contrats basés sur les coûts de production ce qui renforce d’autant plus notre filière viande durable, ainsi que nos autres contractualisations vertueuses pour l’éleveur, notamment les contrats Sicarev (prise en compte des coûts de production, charges opérationnelles et de structures) », détaille Nicolas Picard, directeur de Bovineo groupement de la coopérative agricole Cavac.
Ces nouveaux contrats sont une avancée pour l’installation des jeunes éleveurs ou autres investisseurs. Beter leven garantit par exemple un prix sécurisé sur 5 ans, afin d’apporter plus de visibilité sur l’avenir.
Comment est calculé le coût de production ?
La méthode de calcul des coûts de production a été développée par l’Institut de l’Élevage (Idele). Elle reprend l’ensemble des charges de l’éleveur (broutards, céréales, main d’œuvre indexée sur l’INSEE, mécanisation, …). C’est un indicateur national actualisé tous les six mois, dont la méthode de calcul est validée par l’interprofession et tous les acteurs de la filière, afin de garantir une totale transparence.
Dans le respect du bien-être animal et de l’environnement
Plus que des avantages financiers, le label Beter Leven est une démarche intéressante pour le bien-être animal et l’environnement auxquels l’éleveur est très attaché : « Différentes solutions sont mises en place pour répondre au cahier des charges beter leven, afin d’apporter plus de confort aux animaux, notamment un temps de transport réduit entre naisseurs-engraisseurs et l’abattage (maximum 250 km), ou le fait que les animaux soient abattus en France ». Également, une date d’enlèvement anticipée pour une meilleure organisation, mais aussi une meilleure ergonomie dans les bâtiments : densité réduite, meilleure luminosité, accès facilité pour l’alimentation et l’abreuvement.

Ses jeunes bovins de race limousine arrivent à 300 kg sur l’exploitation entre octobre et novembre et sont engraissés jusqu’à 800 kg. « Ils sont plus lourds pour le marché français, mais conformes au marché hollandais. Je trouve que c’est intéressant de garder les animaux plus longtemps (environ 10 mois) et d’aller jusqu’au bout de leur maturité », indique Stéphane Biret.
L’engraissement de ses 200 taurillons à l’année lui apporte 3 000 tonnes de fumier essentielles pour fertiliser ses 180 hectares qu’il cultive avec sa compagne et son fils, ainsi qu’un troisième salarié.
Pour plus d’informations : contactez Bovineo