2023-2024 sera un exercice inédit pour Volinéo, le groupement des éleveurs et éleveuses de volailles, marqué par la mise en oeuvre du vaccin influenza pour les palmipèdes. Un atout pour l’ensemble des filières volailles françaises, dont leur consommation ne cesse d’augmenter.
Depuis deux ans, la volaille fait face à la plus grave crise sanitaire de son histoire avec une épizootie d’influenza qui concerne toutes les espèces de volailles. En parallèle, la consommation de poulets et d’oeufs ne désemplit pas, car elles restent des protéines animales abordables. « En revanche, les modes de consommation évoluent. Les poulets entiers sortent du domicile pour être dégustés plutôt en restauration, et sont remplacés par des produits plus transformés dans les foyers », indique Fabrice Rocheteau, responsable de l’activité.
Mais la France ne caquette plus « cororico » car elle importe de plus en plus des productions pour répondre à la demande, notamment à la suite des vides sanitaires de la grippe aviaire.
Il est donc nécessaire de maintenir les élevages. Avec une production du groupement qui s’élevait à 13 millions de volailles sur l’exercice, le groupement estime une projection de + 53 % pour 2023-2024, soit 20 millions de volailles. « Protéger les éleveurs de Volinéo et leurs productions, fut le principal objectif de l’exercice 2022-2023. Il laisse place maintenant à une période de relance des activités pour retrouver au plus vite de la fluidité commerciale et afficher des perspectives plus positives », soutient Guy-Marie Brochard.
L’oeuf : la protéine « solution » face à l’inflation
Dans cette période compliquée, l’œuf a su maintenir sa production malgré une hausse de prix observée de 20 % depuis 10 ans. Pourquoi ? Elle reste la protéine animale la moins chère et largement acceptée parmi les différentes cultures alimentaires.
Concernant les autres espèces, on remarque une hausse des marges pour le poulet avec de bons débouchés contrairement à la dinde, mais qui bénéficie d’une évolution à raison de 28- 29 € / m² au lieu de 24-25 € / m² auparavant. La production de cailles est à la peine, mais reste historique au sein du groupement. Les performances des pintades poursuivent leur progression et la rémunération a été revalorisée au-delà des hausses des coûts de production.
L’activité canard est sûrement la plus bousculée à tout point de vue (sanitaire, inflation, volumes…). Avec 15 % de la production française en barbarie, Volinéo compte bien garder sa place et changer de paradigme pour les années à venir.
Pour l’activité d’Antigny Volailles dite « traditionnelle » (la production de volailles vivantes commercialisées sur les marchés), la structure développe de nouveaux marchés en s’aidant de son récent site internet : www.antignyvolailles.fr.