Alexandre Bitot, associé du GAEC Caraillas, près de la Gaubretière, dans le haut bocage vendéen, pratique les techniques simplifiées du sol pour les cultures de l’exploitation. Il économise ainsi du temps de travail tout en gardant une production de qualité pour nourrir les charolaises et les porcs Label Rouge.
Ce qui surprend lorsque l’on arrive dans la parcelle de blé d’hiver de Alexandre Bitot, ce sont les quelques chaumes de maïs encore bien visibles.
« J’ai réalisé un semis direct à la volée après la récolte du maïs grain au déchaumeur Compil de Duro. Les graines tombent par gravité de la trémie frontale via des descentes tous les 50 cm et sont enfouies derrière le tracteur », explique Alexandre Bitot.
Le Compil est un outil semi-porté pourvu de rangées de bêches roulantes qui travaillent la terre sans risque de lissage. Les résidus de végétaux ne sont pas enfouis en profondeur mais mélangés de manière assez homogène dans l’épaisseur travaillée. Cette technique accélère leur dégradation et limite le contact avec les semences.
Un gain de temps
Lorsque Alexandre Bitot s’est installé en 2017 sur le GAEC, l’exploitation s’est agrandie de 50 hectares.
« Je suis en charge de l’ensemble des cultures. Laurent et Jean-Nicolas Poirier, mes deux associés, s’occupent de l’élevage des charolaises et des porcs. La charge de travail pendant les périodes de semi est assez conséquente. Cette TCS me permet d’être plus efficace. Avant, il me fallait 2-3 heures de travail pour 1 ha. Maintenant, avec un passage de broyeur et de Compil, je suis à 3-4 ha à l’heure », détaille Alexandre Bitot.
Pour le maïs, il utilise le strip still avec guidage GPS et évite ainsi les contraintes de temps liées au labour. Le travail du sol est localisé sur le futur rang de semis. Alexandre Bitot ajoute que « avec l’arrivée de la fabrique de maïs, nous pouvons désormais récupérer le maïs à 33-35% d’humidité, ce qui évite la récolte tardive et permet de commencer le semi de blé 10 à 15 jours plus tôt ».
Savoir être « opportuniste » en fonction des situations
Les rendements restent les mêmes, mais pour un temps de travail moindre et une réduction du coût de l’énergie. Il économise les engrais azotés grâce à l’apport localisé dans la ligne de semis du maïs et sa consommation de carburant pour le Compil est inférieure par rapport à un tracteur sur prise de force à régime fixe.
« Cependant, la simplification du travail du sol nécessite une visite sur les parcelles, d’évaluer l’activité du sol, de savoir s’il n’y a pas de blocages ou de tassements. Je ne ferme pas les portes à toutes les techniques, tout est bon à prendre. J’ai par exemple ressorti la charrue pour 8 hectares car les conditions ne permettaient pas de pratiquer une TCS. Après la réalisation de tests bêche, le sol ressortait dur et de nombreuses adventices s’y étaient installées », conclut Alexandre Bitot.
Exploitation en chiffres
- Porcs naisseur-engraisseur en Label Rouge « porc fermier de Vendée » ;
- Charolaises : 70 veaux par an ;
- Cultures : 50 ha de prairies, 50 ha de céréales et 50 ha de maïs ;
- Vente directe : magasin de producteurs et plateforme Produitici.fr.
Plus d’informations : contactez le Service agronomie – 0 800 800 237