L’aliment semi-humide, une solution économique pour compléter son stock

Certaines années, les aléas climatiques peuvent impacter les stocks de fourrage. Alexis Kerhir et ses deux associés du Gaec Le Maingot, ont décidé de compléter la ration du troupeau par l’achat d’aliments semi-humides. Moins onéreux que du concentré, cette alternative économise le silo de maïs ensilage sans perturber la production de lait de leurs 110 vaches.

À notre arrivée sur l’exploitation, les vaches de couleurs noire, blanche, rouge et marron avaient l’esprit curieux. « Nous avons des Prim’Holstein, des Red’Holstein, puis des Jersiaises. Nous aimons cette diversité, notamment pour les avantages génétiques que chaque race apporte (productivité, rusticité, etc.) », indique Alexis Kerhir.

Le semi humide pour sécuriser le bilan fourrager

Le Gaec formé de Anthony Rezeau installé depuis 2012 sur l’exploitation familiale, suivi de Thomas Rezeau (2019), puis de Alexis Kerhir (2021), produit annuellement 1 100 000 litres de lait.

Pour maintenir ce volume de production face au manque d’ensilage dû aux aléas climatiques, le Gaec s’est tourné vers Emmanuelle Lacourpaille, technicienne du service nutrition animale de Cavac. Elle propose alors la solution de l’aliment-semi humide : des drêches de brasserie, de la pulpe de betterave et des co-produits d’amidonnerie d’origine française simplement mélangés et livrés directement chez l’agriculteur. Le coût reste raisonnable comparé à du concentré, car il n’y a pas de consommation importante d’énergie pour déshydrater ou transformer les matières premières en granulés.

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Poignée d’aliment semi-humide.

Un aliment facile à stocker

Pour son utilisation, l’aliment est simplement mélangé au fourrage. « Je rajoute quotidiennement 10 kilos d’aliment semi-humide pour remplacer 10 kilos de maïs. Ce produit est très appétent et nous devons d’ailleurs rajouter de la paille pour que la ration se consomme plus lentement. Aucune baisse de lait n’a été remarquée. L’aliment se conserve plutôt bien », précise Alexis Kerhir.

Le Gaec a choisi de stocker cet aliment en taupinière comme pour un silo de fourrage. La livraison se fait en une ou plusieurs fois, selon le souhait de l’agriculteur et ne nécessite pas de tassement.

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