« J’enrichis mes prairies en sélénium pour la santé de mon troupeau »

Depuis 3 ans, Denis Bâcle fertilise ses 110 ha de prairie avec un engrais NPK enrichi en sélénium (28%) et en calcium afin de privilégier le fumier pour les cultures. Pourquoi ce choix ? Protection des sols, santé du troupeau et meilleure rentabilité.

« Des soucis commençaient à apparaître sur certains veaux, notamment des problèmes de malformations dont les analyses vétérinaires ne disaient rien. Nous nous sommes penchés alors sur le Sélénium, un oligo-élément qui exerce des propriétés biologiques importantes chez les animaux », explique Denis Bâcle.

Le sélénium (Se), qu’est-ce que c’est ?

Le Se est un oligo-élément essentiel qui intervient dans le métabolisme général, notamment l’équilibre des hormones (thyroïde) et l’immunité. Les prairies sont naturellement pourvues en minéraux majeurs (Ca et P). En revanche, elles peuvent avoir des carences en oligo-éléments comme le cobalt, le zinc ou le sélénium et donc altérer l’état de santé général des animaux et diminuer la qualité nutritionnelle des produits qui en dérive (viande, lait).

Privilégier le fumier pour structurer le sol des cultures

En 2019, avec l’arrivé d’un nouvel associé dans le GAEC les Ahaies, la surface des terres a augmenté de 88 ha. Les 2 000 tonnes à l’année de fumier ne suffisaient plus à fertiliser correctement l’ensemble des terres, et notamment les prairies. Afin de maintenir l’équilibre en minéraux apportés habituellement par le fumier, le GAEC décide d’enrichir les prairies avec un engrais NPK plus complet composé notamment de sélénium (28%) et de magnésium.

« Nous préférons privilégier le fumier pour le sol de nos cultures car c’est un élément indispensable pour le bon fonctionnement du complexe-argilo humique. Son pouvoir de fertilisation garantit de bons rendements et cette matière organique est un gage de protection pour la pérennité de nos sols. Quant aux prairies pérennes, elles ont la capacité de s’autoréguler et de moins subir les pertes d’éléments. De plus, elle se regénère en partie grâce aux déjections des animaux qui la pâture », détaille Denis Bâcle.

Un troupeau en meilleure santé

Depuis que Denis Bâcle apporte du sélénium par les engrais, les analyses de fourrage indique une augmentation de la concentration. « Les minéraux sont plus assimilables par l’animal lorsqu’ils sont directement présents dans la plante. L’ajout de sélénium dans le sol permet d’économiser les coûts, le temps de travail et d’éviter les surdosages lorsqu’il est distribué directement dans la ration. Ainsi, le troupeau est en meilleure santé, on limite les frais vétérinaires et on maintient la rentabilité de nos cultures », conclut Denis Bâcle.

Le Gaec des Ahaies : carte d’identité

  • Blondes d’aquitaine : 145 vélages / an ;
  • 4 bâtiments volailles de Challans (pintades et poulets noirs) ;
  • Lapins : 430 cages mères ;
  • 110 ha de prairies ;
  • 190 ha de cultures.

Plus d’informations : contactez le Service agronomie – 0 800 800 237

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