Journée chanvre : 180 agriculteurs présents !

Le mardi 6 septembre, 180 agriculteurs sont venus découvrir la culture de chanvre aux Brouzils en Vendée. Une journée ponctuée de différents ateliers pour tout savoir sur le chanvre : essais variétaux, débouchés, démonstrations d’outils. L’objectif ? Inciter plus d’agriculteurs à intégrer cette plante vertueuse dans les rotations.

1 800 ha de chanvre sont actuellement cultivés par 160 producteurs. La coopérative souhaite augmenter les surfaces à 4 000 ha. Un objectif ambitieux pour un marché du chanvre porteur, notamment pour l’isolation.

« La filière chanvre est structurée depuis les années 60 pour l’isolant, la papeterie, le textile, ou encore la plasturgie qui est une innovation française. Elle représente 6 chanvrières et 1 500 agriculteurs en France. C’est une culture vertueuse qui a son rôle à jouer dans le développement durable, car elle ne nécessite pas de phytosanitaires et d’irrigation. Pour le marché du textile qui est en pleine renaissance, un gros travail avec les marques est mené au sein de l’interprofession pour fournir du chanvre français dans les jeans Levis ou Tomy Hilfiger par exemple. Par ailleurs, le béton de chanvre est de plus en plus demandé pour décarboner le secteur du bâtiment », explique Nathalie Fichaux, directrice de Interchanvre.

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Nathalie Fichaux, directrice de Interchanvre.

Les atouts du chanvre à travers différents essais : autonomie en azote, bienfaits agronomiques, etc.

La coopérative réalise des essais de variétés, de fertilisation, ainsi que l’implantation de couverts d’interculture avant les semis. Une aubaine pour les agriculteurs qui ne peuvent pas, à l’échelle de leur exploitation, réaliser eux-mêmes ces expérimentations. 15 variétés européennes ont été testées en fonction de leurs caractéristiques agronomiques et de la qualité de leurs fibres. « Concernant les couverts installés en hiver sur nos essais, on remarque que les légumineuses ont un effet positif sur le rendement du chanvre, notamment les féveroles qui apportent un gain de rendement de 11 % sans apport de fertilisant, ou le mélange de féverole, phacélie, vesce et trèfle, qui apporte un gain de 40 %. Par contre, le couvert de moutarde fait baisser la production », indique Antoine Moinard du Service agronomique de Cavac.

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La fauche se fait avec deux barres de coupes, l’une devant et l’autre derrière.

Le couvert mellifère du fonds de dotation Ohé la Terre (phacélie, cameline, sarrasin), semé juste après les moissons et complété d’une féverole en hiver, offre un rendement équivalent par rapport à un itinéraire classique tout en favorisant la biodiversité sur la parcelle. « Grâce aux essais, on observe ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Pour la fertilisation, on teste différentes gammes d’engrais, à dose d’azote identique, pour voir comment ils s’assimilent afin identifier la juste dose à appliquer », complète Antoine Moinard.

Une fosse pédologique permettait également de montrer les atouts agronomiques du chanvre dans le sol, notamment en matière de décompaction. Les racines peuvent descendre jusqu’à 1 mètre de profondeur. Elles créent les futures galeries pour la plante suivante, notamment pour le blé qui n’a pas la capacité d’aller autant en profondeur. Avec cette technique, il peut obtenir 7 à 12 qtx en plus.


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