Installé depuis 2022, Alexis Lucas a investi dans un robot d’alimentation pour nourrir ses 1 000 chèvres de race Alpine. Économie de temps, de fourrage, de carburant, etc. nombreux sont les avantages de cet outil innovant.
« Avant l’arrivée du robot, on donnait l’alimentation manuellement à l’aide d’une désileuse. Dorénavant, c’est le robot qui le fait automatiquement et avec des quantités bien précises », explique Alexis Lucas. À l’instar d’un robot de cuisine, le robot I-Ron Mix de la marque Lucas (G)©, peut tout faire : mélangeuse, désileuse, repousse fourrage et même pailleuse. Réglée comme une horloge, l’exploitation l’a programmé pour donner de l’aliment cinq fois
par jour de 4h à 19h. « Dans la journée, le robot donne deux fois du maïs ensilage et trois fois du foin de raygrass et de la paille de pois, le tout mélassé. Le mélange est enrichi en granulés aussi distribués par le robot, qu’il récupère grâce aux cinq stockeurs que l’éleveur alimente environ deux fois par semaine, ce qui apporte une certaine souplesse de travail. Pour finir, le robot effectue aussi un paillage quotidien », explique Alexis Noireaud, technicien en nutrition animale au groupement ovins-caprins de Cavac (Ovicap).
Du temps libre et des performances en plus
En déléguant l’alimentation du troupeau au I-Ron Mix, Alexis et Thierry Lucas, son oncle associé du Gaec, arrivent à se dégager du temps libre et se libérer trois week-ends par mois. « Avec un apprenti en plus et le robot, notre organisation nous permet de pouvoir gérer l’exploitation seul sur un week-end », ajoute Alexis Lucas.
Ce qui n’est pas une mince affaire lorsqu’il faut traiter 800 chèvres tous les jours. La tâche dure environ deux heures avec un roto de traite de 56 places. Avec une performance déjà très bonne de 1100 kg de lait / chèvre par jour sur 300 jours de lactation, le robot apporte une précision dans l’apport des rations journalières et des économies de charges (quantité d’aliments, carburant, etc.). « Par ailleurs le robot permet de fractionner les rations sur la journée, ce qui est plus agréable pour le troupeau, qui est plus calme », complète Thierry Lucas.