De nombreux éleveurs se sont retrouvés début septembre pour échanger sur les atouts du sorgho avec les techniciens Cavac de la nutrition animale, de l’agronomie, ainsi que les spécialistes des semences fourragères, Semental. Au programme ? Résistance au stress hydrique, itinéraire technique et composition nutritionnelle.
Le sorgho s’avère intéressant pour améliorer la ration du troupeau dans des exploitations à faibles réserves utiles et sans irrigation, où le maïs ensilage atteint 10 à 12 T de MS. En effet, lors des évènements chauds, il enroule ses feuilles et sécrète une substance blanche un peu poudreuse, la cérrhosée qui réduit l’évapotranspiration. « Il est capable de se mettre en pause pendant les moments difficiles entre mi-juin et mi-juillet, et repartir dès le retour des pluies en septembre. Il peut réaliser 1/3 de son rendement, soit 2 à 3 T de MS en plus pendant cette période, à l’inverse du maïs qui ne repartira pas », explique Jérémy Bonte, responsable technique chez Semental.
Moins d’amidon pour diminuer les risques d’acidose ruminale
Il faut considérer le sorgho comme une nouvelle culture qui vient compléter la ration fourragère. Côté nutrition, même si le sorgho offre un rendement moins élevé que le maïs, sa valeur alimentaire sur les années sèches peut être intéressante en complément du maïs. « Le sorgho permet une meilleure assimilation de la ration. Sa teneur en amidon est plus basse (entre 2 à 8 %), il est plus riche en fibres, ce qui permet une meilleure digestibilité lorsqu’il est mélangé avec du maïs. Il est idéal pour la rumination et la bonne santé du rumen afin d’éviter les mammites et les boiteries », indique Emmanuelle Lacourpaille du Service nutrition animale de Cavac. La valeur alimentaire du sorgho est caractérisée par son taux de sucre et non l’amidon. Par exemple 10-15 kg/jour/vache laitière, en complément de 40 kg de maïs, donne des résultats encourageants et permet ainsi de réduire les coûts vétérinaires pour plus de confort quotidien pour l’éleveur.