Marquée par une chute de la production à l’échelle européenne, la filière porcine résiste, grâce notamment à une conjoncture très positive des prix depuis plusieurs années. L’assemblée générale du groupement Porcineo s’est tenue le vendredi 15 novembre à La Chaize-le-Vicomte.
« L’exercice 2023/2024 aura été marquée par la chute de la production de la filière porcine de 5% en Europe, en France et à Porcineo », constate Chrystèle Amiaud, présidente du groupement Porcineo. En partie à cause de l’inflation, les consommateurs se sont détournés des produits issus des filières qualité trop onéreuses. Cependant « la réassurance du consommateur est en marche avec le cahier des charges Le Porc Français (LPF) et le lancement cette année de la démarche Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) », rassure la présidente. 80% des éleveurs Porcineo respectent aujourd’hui tous les critères LPF sur le plan sanitaire et le bien-être animal.
87% des porcs sous signes de qualité
Le nombre de porcs sous signes de qualité a augmenté de 2% au sein du groupement. Porcineo poursuit notamment son développement en Label rouge Opale dont la demande se maintient. 25% de la production en démarche qualité sont en Label Rouge Opale et 33% en CCP, une garantie pour les consommateurs sur le mode respectueux de production du porc en élevage et en abattoir. En ajoutant les appellations Label Rouge Fermier Vendée, Jambon de Bayonne, Bio et Salaison du Mont Blanc, 87% des porcs Porcineo sont produits sous signes de qualité.
Des résultats technico-économiques positifs
La courbe des résultats technico-économiques du groupement continue à progresser avec un nombre de porcelets nés vivants (par portée) et de sevrés (par truie productive) en augmentation constante sur les six derniers exercices. « C’est le fruit notamment du travail sur la sélection génétique, la bonne conduite alimentaire, le respect du plan sanitaire et du savoir-faire de nos éleveurs » explique Chrystèle Amiaud. La présidente du groupement a fixé le cap pour l’avenir avec la priorité donnée à la biosécurité en élevage. Autre défi pour demain : le renouvellement des générations. Le nouveau contrat à prix garanti basé sur le coût de production et l’aide directe à l’installation grâce à la dotation élevage Cavac sont deux leviers efficaces pour relever ce défi majeur.