C’était un véritable parcours d’initiation organisé le 4 mai pour devenir incollable sur l’élevage de brebis laitières. 170 élèves issus de 6 écoles et MFR agricoles sont venus rencontrer les éleveurs Clare et Scott Meers du groupement Ovicap de Cavac. Une véritable immersion dans le monde des petits ruminants.
L’élevage de brebis laitières s’inscrit dans une jeune filière dynamique chez Cavac sous l’entité du groupement Ovicap. Créée il y a quelques années pour répondre à une demande grandissante en produits laitiers à base de lait de brebis, cette filière novatrice dans l’Ouest allie la souplesse de travail et la sécurité grâce au marché porteur. Actuellement, le groupement compte 9 élevages de 400 brebis.
De nombreuses animations à découvrir pour les jeunes
Le lycée des Sicaudières, le lycée des Établières, le lycée Nature, IREO, MFR, etc.. Ce sont 6 établissements de l’enseignement agricole qui sont venus visiter l’exploitation. Un premier pas peut-être, pour initier des futures vocations d’éleveuses et d’éleveurs chez ces jeunes. « La priorité était d’ouvrir aux BTS et aux Bac, car l’idée était de cibler des personnes possiblement installables dans les 2 ans à venir. Les élèves sont très contents, certains découvrent cet élevage, d’autres enrichissent leurs connaissances. C’est aussi l’occasion de réunir nos éleveurs, de montrer qu’il y a une vie de groupement, des animations, des échanges, un accompagnement et une cohésion entre tous les partenaires », explique Steven Bretaud, directeur du groupement Ovicap.
Différents ateliers étaient animés par l’équipe de Ovicap ainsi que les éleveurs et éleveuses volontaires du groupement :
- L’Atelier « installation », avec la présentation de la Dotation Élevage Cavac et des aides (financement à taux 0%, Plan Avenir Élevage, prix garanti, etc.), et des conseils pour s’orienter (apprentissage, salariat), ainsi que le dispositif Projectis, un véritable service support de la coopérative pour l’accompagnement à l’installation.
- L’atelier « parage », pour découvrir cette action qui consiste à couper les ongles des brebis. Le parage est un moment important pour contrôler l’hygiène des pattes et voir si elles ne sont pas infectées par le piétin, un véritable fléau chez les ovins. C’est l’occasion aussi de faire un bilan de santé complet pour vérifier l’état général de l’animal, comme les mamelles ou les dents (essentielles pour l’alimentation et la croissance de l’animal).
- L’atelier « maladies et prévention », pour comprendre le développement biologique des pathogènes et appliquer des règles de biosécurité, notamment avec le piétin issu de 2 types de bactéries qui peuvent provenir du sol ou intrinsèquement de l’animal.
- L’atelier « salle de traite », pour découvrir l’outil et rappeler les bases de la lactation. Une brebis peut produire 400 L / an, et atteindre des pics de 3,8 L / jour en moyenne.
- L’atelier « conduite du troupeau », pour rappeler les bases de la nutrition en brebis et comment construire un plan d’alimentation en quantité et qualité durant les différentes phases (gestation, mise bas, début de lactation, etc.).
Objectif 2025 : 6 élevages de brebis laitières à créer !
La force et la sécurité des débouchés du groupement ovin-caprin permet l’installation sereine des jeunes en agriculture. La filière brebis laitières garantit un bon revenu et du confort au travail. Les animaux sont faciles et s’adaptent à plusieurs types de bâtiments et au pâturage, idéal pour construire un système d’exploitation résilient et autonome face au changement climatique. La phase d’agnelage nécessite un important travail de l’éleveur pendant 8 mois, puis la lactation laisse une longue période sans traite moins contraignante
L’exploitation de Claire & Scott Meers
Clare est arrivée en 2001 en France pour reprendre l’exploitation de grandes cultures de son père. Attachée aux Pays-de-Galles, elle développe l’exploitation vers de l’élevage d’ovins viande qui aujourd’hui représente un troupeau de 150 animaux. À l’arrivée de Scott en 2021, ils se lancent dans l’élevage de brebis Lacaune avec un cheptel de 420 animaux et la construction d’une salle de traite. Ils cultivent également 98 hectares dont cette année 15 ha étaient en orge, 10 ha en méteil (puis suivi d’un maïs). Le reste sert de pâturage et d’enrubannage pour les brebis, avec un mélange de vesce, pois, fétuque et féverole.
