Favoriser l’agriculture de conservation et l’autonomie alimentaire

Cédric Boivineau est producteur de viande de bœuf à Sainte-Cécile. Son système est basé sur l’agriculture de conservation des sols (ACS) et le pâturage tournant dynamique, une alternative à la culture du maïs qui est moins adaptée à ses sols séchants.

En arrivant dans les prairies de Cédric Boivineau, les charolaises et les limousines nous observent avec curiosité. C’est le moment de les changer de parcelles. L’éleveur ouvre la clôture pour que les vaches puissent se délecter d’une nouvelle herbe fraîche.

Les animaux récoltent et fertilisent le sol eux-mêmes grâce à une gestion réfléchie des parcelles au quotidien. Je réduis ainsi l’utilisation du tracteur. Ma consommation de fuel est d’environ 70 l/ ha », explique-t-il.

Une année en pâturage tournant dynamique

Dès leur naissance, en septembre, les veaux sont mis au champ avec leur mère dans un méteil d’été qui a été semé juste après la culture de l’orge. En novembre, le troupeau est rentré en bâtiment et les veaux sont nourris avec une ration d’orge aplati, de tourteau de colza et de foin de luzerne.

En février-mars, les veaux et leur mère repartent en prairie et sont déplacés tous les jours de micro-parcelle en micro-parcelle. « Ce système favorise la repousse rapide de l’herbe et augmente la production de matière sèche par hectare. Il me faut 15 min pour déplacer les animaux. Grâce au circuit de tuyaux qui quadrille les parcelles, un simple branchement suffit pour leur acheminer l’eau », détaille Cédric Boivineau.

En juin, les veaux sevrés sont installés dans des parcelles à restaurer avec de l’enrubannage de luzerne et de trèfle violet ainsi que de l’orge aplati pour être engraissés. Ils y restent 8-10 jours par paddock afin d’apporter une fertilisation régulière. Enfin, en septembre, ils retournent en bâtiment pour atteindre 750 kg avant la fin de l’année.

« La luzerne et le trèfle apportent la protéine nécessaire, et l’orge, l’énergie. Avec ce système, mes veaux arrivent à prendre 1,3 à 1,5 kg par jour en moyenne », indique Cédric Boivineau.

94 hectares en agriculture de conservation

Issu du machinisme agricole, Cédric Boivineau reprend la ferme familiale en 2015. Pour sécuriser financièrement son exploitation, il construit 2 poulaillers Label rouge. « Il fallait également prendre un virage par rapport aux techniques traditionnelles, c’est à ce moment que je me suis posé la question de me convertir en bio, mais les investissements étaient trop conséquents, alors j’ai décidé de passer en agriculture de conservation des sols avec le Label Au cœur des sols », conclut Cédric Boivineau.

Détail de l’assolement :

  • 65 hectares de prairies.
  • 7 hectares de luzerne.
  • 7 hectares de trèfle violet : les parcelles de luzerne et de trèfle sont transformées en 14 hectares de méteil à l’automne, après la récolte : avoine, féverole, vesce velue, pois, triticale, et seigle.
  • 10 à 14 hectares d’orge : la parcelle d’orge est transformée en méteil après la récolte : colza, pois de printemps, moha, phacélie, sarrazin, tournesol, sorgho.
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