Une productrice agile

Hélène Boussereau est en Gaec depuis 2000 avec Sébastien Papet, son conjoint. Fin 2017, elle crée un atelier volailles pour anticiper l’avenir. Initialement en canards de Barbarie, elle adapte sa production au gré de la demande des consommateurs. En 2025, Hélène a notamment basculé en poulets de chair, une production en forte croissance. Rencontre avec une productrice agile.

Ce mardi 1er juillet après-midi, il fait 35° et l’hygrométrie est à 48% dans le poulailler d’Hélène Boussereau, productrice de poulets de chair à Cours dans les Deux-Sèvres. « Ce sont les deux paramètres à surveiller de près, notamment en période de canicule », explique l’éleveuse. Dans le sas de son bâtiment de 1260 m2, un ordinateur de bord enregistre tous les paramètres. Il permet notamment la gestion automatique de la ventilation dynamique et du brumisateur. « Si la température augmente, la brume sera diffusée automatiquement. » Tout est en effet paramétré à l’avance, selon la température, l’hygrométrie et en fonction du stade de croissance de la volaille. « L’objectif est de limiter au maximum la mortalité des poulets et de leur apporter un certain confort pour leur bien-être », précise Hélène. Les premiers jours, elle contrôle, matin et soir, l’état sanitaire de ses poussins, relève les pipettes au fur et à mesure de leur croissance, vérifie la bonne distribution de l’alimentation, note les consommations… « Les débuts sont sensibles, ensuite un contrôle le matin est suffisant, d’autant plus que j’ai la possibilité de vérifier le bon fonctionnement de mes équipements à distance via mon téléphone ou mon ordinateur de bureau. » Grâce à une application, elle est en effet en mesure d’ajuster les différents paramètres de son bâtiment. « C’est rassurant, car en cas de problème, je dois réagir très vite. » Si besoin, Hélène peut aussi compter sur l’accompagnement technique de notre groupement Volinéo.

Du canard de Barbarie au poulet de chair

En 2017, Hélène Boussereau crée son atelier volailles, notamment pour préparer l’intégration de son fils dans le Gaec et le passage de relais quand la retraite sonnera. Initialement conçu pour l’élevage de canards de Barbarie, le bâtiment a été pensé sans racleur pour pouvoir l’adapter plus facilement en cas de changement de production. « Cette option était la bonne », constate Hélène, car dès 2019, face à la baisse de la demande en viande de canard, elle bascule sa production en poulet de chair sur quelques lots. En janvier 2025, le scénario se reproduit et Hélène décide d’apporter des adaptations à son bâtiment en ajoutant des petits godets sous les pipettes. « Ils évitent de gaspiller l’eau et de mouiller trop vite la litière. » Un brumisateur est également installé des deux côtés du poulailler sur les trois quarts de sa longueur.

Il y a tout juste huit jours, Hélène Boussereau a reçu son 4e lot de poulets de chair de l’année.

« Ils pèsent aujourd’hui environ 120g chacun et ils sortiront à un peu plus de 2kg, fin juillet », précise l’éleveuse. Au milieu du poulailler, une balancelle permet d’évaluer le poids moyen de la volaille. Chaque jour, environ 2 000 poulets sont ainsi pesés sur les 25 700 que compte son élevage. Au total, ils resteront trente-cinq jours dans le poulailler. « Pour le moment, les poussins se portent bien et suivent la bonne courbe de croissance. » Mais l’été, les fortes températures peuvent influer sur l’alimentation. « Dans ce cas, j’adapte les horaires. Ils mangent la nuit et se reposent la journée. »  L’éleveuse a fait le choix de produire toute l’année avec des vides sanitaires de dix à quinze jours entre chaque lot. « Face à la forte demande des consommateurs, il faut bien que certains éleveurs continuent à produire, même l’été », souligne Hélène. Elle est également élue, membre de la commission canards de notre groupement des producteurs de volailles. Un choix de vie assumé par Hélène qui préfère les vacances à la maison, dans ce bel écrin naturel du bocage deux-sévrien.

Le saviez-vous ?

Volinéo, notre groupement de producteurs de volailles, accompagne les éleveurs dans leur projet d’installation, grâce notamment au Plan avenir élevage qui finance, sur dix ans, jusqu’à 35% de l’investissement global. Hélène Boussereau en a bénéficié en 2017 pour la création de son bâtiment neuf en production de canard. Et pour lui permettre de passer en poulet de chair, Volinéo a pris en charge 66% du montant des travaux plafonné à 20€/m2. Le groupement soutient également son choix de continuer à produire l’été en lui versant une prime. Elle bénéficie aussi des conseils et de l’accompagnement technique de Volinéo.

Contact : Alexis Blanchard au 06 76 23 22 51 ou a.blanchard@volineo.fr

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