Un bel outil à proximité

François Merlet est polyculteur éleveur au Bois René à Cerizay (79). Sur ses 80 hectares de terres, il cultive du blé, du colza, du maïs et du tournesol. Il confie la totalité de ses céréales à notre coopérative pour optimiser ses productions. Dans quelques semaines, il bénéficiera d’un équipement à la pointe, au silo de Cerizay.

Ce mardi 9 septembre à Cerizay, le soleil brille et le vent souffle avec modération. « C’est le temps idéal pour récolter le tournesol », se réjouit François Merlet. La veille au soir, il s’est décidé à moissonner ses 9 hectares. « Le taux d’humidité est le critère principal qui donne le top départ, explique l’agriculteur. À l’œil, on peut déjà se rendre compte de l’état de la culture. Si l’amande est noire, c’est bon signe ! ». François frotte avec sa main la capitule de la fleur pour libérer quelques graines qu’il craque entre ses dents. « C’est une autre manière de vérifier sa maturité. » Après avoir testé un échantillon, le lundi au dépôt, François a pris sa décision. « On veut toujours récolter dans les meilleures conditions. Quand la météo est capricieuse, ce n’est pas toujours facile. Mais avec un taux d’humidité à 9,5, il fallait y aller. » De 18h à 22h, la moitié de sa parcelle a pu être récoltée. Ce mardi matin, l’objectif est maintenant de déposer le contenu des deux remorques pleines au dépôt de Cerizay. La moisson se poursuivra dans l’après-midi avant l’épisode pluvieux annoncé dans la semaine.

Un outil de travail au plus près des territoires

« Le silo a bien changé, reconnaît François au volant de son tracteur en direction du dépôt Cavac. Avant 2011, il se trouvait en centre-ville à côté de la gare. Les chargements étaient limités à 4-5 tonnes maximum. Aujourd’hui, les bennes transportent 15 à 20 tonnes. » Sur le nouveau site de La Gondromière, l’accès est en effet adapté aux poids lourds. Après vingt minutes de route environ, la nouvelle tour de travail du grain du silo émerge du paysage. « C’est un bel outil », reconnaît François qui mesure sa chance d’avoir ses terres aussi proches, à cinq kilomètres environ à la ronde du silo. « Ça fait au moins 30 ans qu’on parle de ce projet. Avec la diversité des cultures sur ce secteur, l’équipement était devenu indispensable pour pouvoir alloter les différentes céréales et en sécher certaines. L’investissement peut paraître conséquent par rapport aux cours actuels des céréales, mais nous devons préparer l’avenir et donner les moyens aux nouvelles générations qui se lancent de disposer d’outils performants à proximité de leurs productions. »

Un outil au service de la qualité

Le blé représente la moitié des surfaces cultivées par François Merlet (40 ha). Le tiers de sa récolte est sous le label Agri-Éthique qui lui garantit un revenu juste et durable. « Si on veut conserver nos marchés traditionnels locaux, nous devons nous adapter aux exigences de plus en plus strictes des meuniers, témoigne François. Ce nouvel outil nous permet notamment d’y répondre. » L’installation d’un séchoir sur le dépôt bénéficiera aussi à certaines de ses céréales, comme le maïs et le tournesol, très impactés l’an dernier par l’excès d’eau. « C’est difficile pour un agriculteur de voir sa culture s’abimer en attendant le séchage. Un séchoir ici sera très utile. Il était très attendu. » Avec ce nouveau site, Cavac renforce sa capacité à trier finement les grains afin de répondre à des cahiers des charges de marché toujours plus exigeants.

Une offre de service complète

François a l’habitude d’apporter les croissants à chaque début de collecte. Ce mardi matin, il ne déroge pas à la tradition. Yoan, responsable de structure et Guillaume, opérateur, apprécient le geste. Une fois le chargement de tournesol sur le pont bascule, une sonde vient prélever un échantillon de graines. Dans le local, Yoan a déjà réalisé la mesure du taux d’humidité. François décharge et repasse sur le pont bascule pour déterminer le tonnage précis de ce premier dépôt. Il répétera trois fois l’opération dans la journée. Et François ne sera pas le seul cet automne ! Heureusement, le dépôt de Cerizay sera dans quelques semaines dimensionné et doté d’un équipement à la pointe, au service des agriculteurs des Deux-Sèvres.

Le Saviez-vous ?

Le silo de Cerizay augmente sa capacité de stockage de 50% en passant d’environ 20 000 tonnes à 30 000 T. Il dispose de 17 cellules dont six nouvelles et trois pour les grains humides, d’une tour de travail du grain avec trieuse optique, table densimétrique et d’un séchoir pour le maïs, le tournesol et le sarrasin. L’investissement se monte à six millions d’euros. « Il illustre notre ambition partagée d’apporter un service à la pointe du progrès aux associés coopérateurs du Nord Deux-Sèvres et de permettre à d’autres producteurs de nous rejoindre avec cette ambition de développer un modèle créateur de valeurs pour tous », explique Mikaël Fuzeau, vice-président de Cavac et président de la section Deux-Sèvres de notre coopérative.

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