Le service agronomie de Cavac propose trois techniques complémentaires pour diagnostiquer l’état structural des sols : le test bêche, la tige « pénétro » et le mini-profil 3D. L’objectif de ce diagnostic est d’anticiper la préparation des sols avant une nouvelle culture.
À Venansault, Colin Theault a semé du triticale en novembre dernier sur 8 ha. Il sera récolté à la mi-juillet. Ce mercredi 14 mai, avec Vincent Gelineau, technicien agronome de Cavac, il réalise un diagnostic du sol pour anticiper sa prochaine culture du printemps 2026. Sur cette parcelle, un problème de compaction est pressenti. À l’aide d’une bêche et d’une tige « pénétro », Colin et Vincent vont pouvoir très rapidement confirmer cette problématique. « La bêche va nous permettre de constater visuellement la structure du sol sur plusieurs dizaines de centimètres », explique Vincent.
Le bloc de terre prélevé révèle une semelle de compaction à 25 cm de profondeur empêchant les racines de pénétrer et l’eau de s’écouler correctement. « Sous cette semelle, la terre manque d’oxygène et donc de vie », précise Vincent. « Si je ne fais rien, la terre deviendra dure comme du béton », complète Colin. À l’aide de la tige « pénétro », Colin et Vincent vont pouvoir évaluer certains tassements potentiellement plus profonds. Cet outil mesure en effet la résistance du sol jusqu’à un mètre.
Très vite, le diagnostic structural du sol est établi et les solutions sont trouvées pour préparer la prochaine culture de printemps. « Après la moisson du triticale, je viendrai casser mécaniquement cette semelle, puis je sèmerai un couvert végétal multi espèces, qui, grâce à ses différentes racines termineront le travail. Et je pourrai ensuite implanter mes cultures de printemps avec une structuration du sol correcte », anticipe l’agriculteur.
Le mini-profil 3D
Une troisième technique « mini-profil 3D » est utilisée pour réaliser ce type de diagnostic avec les palettes d’un chargeur télescopique. Un bloc de sol est ainsi prélevé pour évaluer la structure, l’enracinement et les traces d’activité biologique. Elle est généralement pratiquée en interculture à l’automne ou à la sortie de l’hiver.
Contact service agronomique
Thierry Rattier (06 12 41 91 00) et Vincent Gelineau (06 13 58 82 71)