Les chèvres laitières, un projet de vie

Installé depuis 2013, Guillaume Landureau crée en 2021 une chèvrerie à Villedoux en Charente-Maritime. Blandine, son épouse, le rejoint dans ce projet de vie qui embarque également leurs trois enfants, Robin, Alban et Léa. Reportage au cœur d’un élevage de chèvres laitières.

Ce mardi 30 septembre, l’activité de la chèvrerie bat son plein. Depuis une quinzaine de jours, les mises bas ont débuté. Jusqu’à la mi-novembre entre 650 et 800 chevreaux vont voir le jour dans la chèvrerie de Guillaume et Blandine. « C’est une période cruciale pour nous, souligne Guillaume. Elle est nécessaire pour que les chèvres aient du lait et pour assurer l’avenir de notre troupeau. » Dans le vaste bâtiment central très lumineux et bien ventilé, 480 chèvres sont réparties en quatre lots de 120 chèvres en lactation. Dans un peu plus de deux heures, elles iront, à tour de rôle, à la salle de traite. « Elles y vont deux fois par jour, le matin à 6h et l’aprèsmidi à 17 h 30 », explique Blandine. Mais pour le moment, toute son attention se porte sur une chèvre qui s’est mise à l’écart. Le travail a déjà commencé. Sur ces quatre pattes, la chèvre bêle et expulse tout naturellement le chevreau. Blandine accompagne délicatement avec les mains la sortie de sa tête et de ses deux pattes avant, encore protégées par la poche. En moins de cinq minutes, le chevreau se retrouve sur un lit de paille propre devant sa mère qui le lèche. « Je suis une sage-femme animalière et j’aime ça ! », témoigne Blandine.

Un projet de vie partagé en famille

Il y a maintenant quatre ans, Blandine a quitté un poste de responsable qualité dans une entreprise de transformation de poudre de lait animal, pour travailler avec son mari. Cette reconversion professionnelle réussie s’inscrit dans un projet de vie personnel et familial. « Je n’ai plus les longs trajets pour me rendre au travail et pour nos trois enfants, je gagne en présence », apprécie-t-elle. Pour Guillaume, la chèvrerie est un projet qu’il n’avait pas pu réaliser lors de son installation en 2013. Il aura fallu l’incendie d’une partie de ses bâtiments d’élevage en 2017 pour que le projet renaisse et se concrétise en 2021 « Un projet comme celui-ci, on le fait aussi pour les enfants. Rien ne nous dit qu’ils nous rejoindront dans l’aventure mais si c’est le cas, ils seront les bienvenues et on fera ce qu’il faut pour travailler ensemble. » Tout juste rentrée de l’école, Léa, 8 ans, traverse la chèvrerie pour se rendre à la nurserie et observer les nouveaux nés de l’après-midi. L’énergie de la fillette n’a d’égal que celle des chevrettes.

Une filière caprine laitière porteuse

Si Guillaume s’est lancé par passion dans l’élevage de chèvres laitières, l’aspect économique a également guidé son choix. « Le prix du lait pourrait être encore valorisé par rapport à l’évolution des charges de production, mais c’est une filière qui se porte bien avec des débouchés », explique l’éleveur. Une chose est sûre, il ne regrette pas son choix de départ. Et la complicité de Guillaume et Blandine dans la salle de traite ne trompe pas. Inutile pour eux de ménager la chèvre et le chou. Ici, seule la chèvre compte !

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    Notre coopérative sera présente à la 10e édition de Capr’Inov, le Salon international de la filière caprine du 26 au 27 novembre, au Parc des Expositions à Niort. Cavac avec son groupement de producteurs Ovicap vous donne rendez-vous dans la halle 3 à côté du ring central.


    Contact Ovicap : Steven Bretaud
    06 22 35 61 16 – s.bretaud@ovicap.fr

    Mots-clefs :
    Trouvez vous ce contenu utile ?
    Pas utile 0
    Vous souhaitez en savoir plus (projet, question technique, demande de formation), merci de prendre quelques instants pour nous contacter !
    Rechercher sur le site