Loïc Guitton, directeur du pôle végétal de Cavac

Loïc Guitton est le nouveau directeur du pôle végétal de Cavac. Responsable de la filière légumes en 2007, il prend en 2014 la direction des productions végétales spécialisées, le service qui regroupe les productions de semences, de légumes et du chanvre.

Comment abordes-tu tes nouvelles responsabilités en tant que directeur du pôle végétal ?
Avec enthousiasme ! Chez Cavac, nous avons une grande diversité de productions végétales qui sont complémentaires. Cette richesse et cette complémentarité participent à la résilience de notre modèle. Nous pouvons
également nous appuyer sur nos bonnes pratiques pour saisir de nouvelles opportunités de filières et décrocher de nouveaux marchés.

Quel bilan fais-tu de la collecte d’été ?
Il est globalement bon, tant en conventionnel qu’en bio. La collecte a été précoce et concentrée autour du 1er juillet. Le 15 juillet, c’était plié ! Ce qui est inédit. Les rendements sont plutôt bons. Nous sommes sur 430 000 tonnes de collecte dont 275 000 de blé tendre, soit au-dessus de notre moyenne sur cinq ans. Qualitativement, les poids spécifiques de l’orge, du blé dur et du blé tendre dépassent 80, ce qui est excellent.

Comment se comportent les marchés à date ?
Malheureusement les cours mondiaux continuent de baisser et les prix actuels ne suffisent pas à rendre ces cultures rentables dans les exploitations. Nous travaillons à consolider et développer des filières, en particulier avec les entreprises agroalimentaires locales avec, quand c’est possible, des prix déconnectés des marchés mondiaux. En 2025, 50 000 tonnes ont été commercialisées sous notre label Agri-Éthique, basé sur le prix de revient des
agriculteurs et non sur les cours mondiaux. Notre objectif est de renforcer et élargir ce type de contractualisation avec nos partenaires locaux. À ce jour, 150 000 tonnes sont également commercialisées en filières.

Le changement climatique a-t-il un impact sur nos moyens et notre organisation de collecte ?
Nous le voyons une nouvelle fois cette année, le changement climatique a un impact sur nos productions et nous devons nous adapter. Cet été, les conditions climatiques ont en effet précipité et concentré les récoltes et nous avons eu des pics de collecte à 30 000 tonnes par jour sur cinq jours ! Cette concentration nécessite de disposer de sites de collecte performants aussi bien en Vendée qu’en Deux-Sèvres avec une logistique bien huilée. L’investissement récent à Cerizay va nous permettre de collecter jusqu’à
30 000 tonnes de céréales au lieu de 20 000 sur ce secteur. Deux nouvelles plateformes à Chantonnay et Rocheservière ont été inaugurées cet été. Elles répondent au besoin de proximité de nos associés coopérateurs.

Quels sont les enjeux pour demain ?
Notre objectif est de garantir la rentabilité des exploitations. Pour cela, nous avons besoin de produire en quantité et de disposer de prix suffisamment rémunérateurs. La coopérative s’appuie sur deux grands axes pour y parvenir : poursuivre l’amélioration des rendements de chaque production en adaptant nos pratiques et en nous appuyant sur le travail du service agronomie. Parallèlement, limiter autant que possible l’impact des fluctuations des prix
mondiaux grâce à la mise en place de contractualisations à prix ferme ou indexées sur les coûts de production, idéalement dans le cadre de contrats pluriannuels avec nos partenaires.

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